Le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) et le Cahier des Clauses Administratives Générales (CCAG) sont deux documents utilisés dans les marchés publics pour les réglementer. Retrouvez tout ce qu’il y a à savoir sur ces documents dans le cadre des marchés publics.
Qu’est-ce que le CCAG ?
La Cahier des Clauses Administratives et Générales (CCAG) est un document légal qui fixe les principaux aspects contractuels des marchés auxquels ils se réfèrent. Il existe différents types de CCAG en fonction de l’objet du marché, ici, on s'intéresse au CCAG Travaux. Il s’agit en quelque sorte de conditions générales qui régissent les marchés publics.
Le CCAG Travaux s’applique aux marchés de travaux au sens de l’article L. 1111- 2 du code de la commande publique, il n’est pas adapté aux marchés privés. Ces clauses sont rédigées par le ministère chargé de l’Economie et approuvées par un arrêté.
Qu’est-ce que le CCAP ?
Le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) est quant à lui un document contractuel, qui fixe les spécificités administratives, financières et juridiques propres à l'entreprise qui répond à un appel pour l’exécution d’un marché public.
Aussi appelé CCAP Travaux, ce document ou dossier est rédigé par la maîtrise d'œuvre et regroupe les mentions juridiques et financières concernant le marché public en question. Ce document va notamment fixer les conditions d’exécution des travaux, comme par exemple les garanties, les délais de livraison du chantier et les conditions de règlement. Le CCAP est un document obligatoire à fournir lors d’une réponse à un appel d’offres public, il est contenu dans le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE).
Le CCAP est donc un document à rédiger soigneusement, car il fixe un bon nombre de conditions et de droits concernant les relations entre toutes les parties pendant la durée d’exécution des travaux.
CCAG et CCAP : quelles différences ?
Alors quelle est la différence entre ces deux Cahiers de Clauses, dans le cadre d’un marché public ? Pour résumer, le CCAG est l’ensemble des règles qui s’appliquent au niveau global, les règles sont communes à tous les marchés publics. Il s’agit des droits et obligations des parties portant sur le juridique et le financier.
Le CCAP quant à lui est particulier et unique à chaque acheteur. Il vient compléter voire préciser le CCAG, lors de la conclusion d’un marché. Le CCAP prévaut sur le CCAG, il peut déroger à certaines règles dans la mesure où il sera signé et donc approuvé par les parties.
Par exemple, le CCAG ne fixe pas de plafond de pénalités de retard, le CCAP peut donc lui-même préciser ses propres pénalités de retard.
Marchés publics : comment utiliser efficacement le CCAG et le CCAP
Le CCAP se doit d’être le plus précis possible car, en cas de signature du marché, ce cahier fixe les obligations et droits des parties. Une fois le chantier démarré, le CCAP fait également office de conditions selon lesquelles les travaux doivent se dérouler.
Pour être efficace, le CCAP doit être composé de divers documents administratifs, juridiques, techniques et financiers. Très important, à la fin du CCAP, celui-ci doit indiquer la liste exhaustive des articles qui dérogent au CCAG.